Shein dans la tourmente : la mastodonte de la fashion « rapide » retire toutes ses poupées sexuelles
Après des accusations de contenu à caractère pédopornographique, la plateforme chinoise Shein fait machine arrière et bannit définitivement des produits controversés sur le marché français.
Nouveau coup dur pour Shein. La mastotdonte du shopping en ligne, pointé du doigt de nombreuses fois pour ses pratiques environnementales et expériences de production douteuse, vient de se retrouver au cœur d’un scandale d’une nature assez dégradante cette semaine. La cause ? La vente de poupées sexuelles à l’apparence infantile sur sa marketplace. Une affaire qui a contraint l’entreprise à prendre des mesures immédiates et drastiques.
L’alerte de la DGCCRF, instance de règlementation
C’est l’autorité française de contrôle, la DGCCRF, qui a mis le feu aux poudres ce week-end. Après avoir épluché le site, les enquêteurs ont constaté que la description et le classement de certaines poupées ne laissaient « que peu de doutes quant à la nature pédopornographique du contenu ». Un constat aussi glaçant qu’alarmant qui a déclenché une réaction en chaîne.
Néttoyage à fond sur la plateforme
Face à la tempête, Shein n’a pas traîné. Dès lundi 3 novembre, l’entreprise a dégaîné l’artillerie lourde : bannissement immédiat et définitif de tous les vendeurs impliqués, suppression de toutes les publicités et images liées à ces produits, et retrait temporaire de l’intégralité de la catégorie « produits pour adultes ». Une mise au placard préventive, le temps d’y voir plus clair.
Mais ce n’est pas tout. Shein a également renforcé son arsenal de mots-clés interdits pour empêcher les vendeurs malintentionnés de contourner les restrictions. Un filet censé se resserrer davantage avec la promesse d’un audit complet et de contrôles « plus stricts » à l’échelle mondiale.
Le PDG monte au créneau
Donald Tang, le grand patron de Shein, a tenu à monter au créneau personnellement. « La lutte contre l’exploitation des enfants est une priorité absolue pour Shein », a-t-il déclaré avec fermeté. Tout en rappelant que ces annonces provenaient de vendeurs tiers – et non de Shein directement – le dirigeant a assuré prendre « cette affaire très au sérieux ». Son message ? « Nous remontons la piste et prendrons des mesures rapides et fermes contre les responsables. »
Un engagement qui devra maintenant se traduire dans les faits pour espérer tourner la page de ce scandale qui, une fois de plus, écorne sérieusement l’image de la marque chinoise.
